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"... Jean Branchet a toujours peint et c’est naturellement qu’il accepte de rendre visible cet engagement qu’il n’a cessé d’avoir pris. L’exposant est désormais exposé, au travers de manifestations internationales, rejoignant les tendances de l’art construit. Depuis 1992, il expose au Salon des Réalités Nouvelles et aux manifestations du groupe MADI. Ses premières expositions personnelles datent de 1995, 1996. « Les tableaux, sculptures, reliefs, nous a-t-il confié, sont issus de petits dessins tracés rapidement, sous l’impulsion du moment, sans idées préalables. » Réalisés sur de petits carnets, « pendant mes voyages, dans l’avion, le train, à l’hôtel », ces dessins doivent « mûrir ». Indissociables d’un paysage ou d’un mot, d’une impression rencontrée à l’écoute d’un son, d’un souvenir, d’une voix, les œuvres s’élaborent avec vivacité. Avec les triangles, cercles et carrés, il ose des quadrilles insolents. Avec la couleur pure il inonde, rythme, reconstruit des architectures inédites, il invente un monde. Et si la peinture et la sculpture occupent une grande place, la musique devait également refaire son apparition. Ainsi l’ordinateur utilisé pour ses potentialités plastiques accouche-t-il aujourd’hui d’un ensemble de propositions sonores, prolongeant les recherches graphiques et colorées. Ce qu’il nomme des « ordigraphies » ou « spaciographies » offrent ainsi des correspondances avec ses déploiements colorés. « Juste retour des choses », comme l’on dit, chanté dans un vent de liberté toujours retrouvée."
Pierre Giquel
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