FAITES CONNAISSANCE AVEC L'ARTISTE
Atila dans son atelier en 1980
  ATILA

 Budapest 1931 - Paris 1987

 

 

Mythologie de l'espace-temps, chromatisme du déploiement de l'arc-en-ciel, figuration lyrique et monumentale.

 

[...]"Ici, flottent dans l'apesanteur d'une lumière prismatique des cosmonautes sans émotions. Sont-ils les lointains messagers de notre monde éteint? L'avenir et le passé ont-ils encore un sens? L'homme a-t-il fini par dominer son propre rêve? La couleur est-elle la seule porte d'accès à l'infini voyage? [...]

 

[...] au-delà de l'aspect flamboyant et somptueux de l'organisation chromatique, se joue une démarche gestuelle et expressive. Elle se met au service de la sourde angoisse qui affleure et qui bat, plus visible, dans l'oeuvre dessinée de l'artiste.

 

Dès lors, plus de doute possible: derrière le faux-semblant d'un hiératisme galactique, se trame le destin plus subtil encore de l'avenir de l'homme. Étrange malaise au ralenti qui préfigure le lointain fracas, l'inatteignable affrontement cosmique [...]

 

Avec Atila, quelqu'un, encore, cherche à dérober le feu."

 

Jean VAUTRIN 1988

Prix Goncourt 1989

 

 

 

ATILA (Attila BIRO, dit) est né le 20 février 1931 à Budapest. En 1944, à treize ans, il quitte la Hongrie avec sa famille. Après un bref séjour en Autriche, il vit en Allemagne de 1945 à 1951 et de 1952 à 1958.

 

Atila commence ses études d'architecture de 1951 à 1952 à l'atelier Pingusson de l'École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris. Il les termine en 1958 à Stuttgart, où il suit les cours de l'architecte Günter Behnisch, du philosophe Max Bense et du peintre Willi Baumeister.

 

Diplômé d'architecture de l'Université de Stuttgart, dans la tradition du Bauhaus, Atila sera peintre. Il s'établit en 1959 à Paris, où il épouse en 1963 Lila Lakshmanan, de père indien. Naturalisé français en 1970, Atila poursuivra son oeuvre à Paris jusqu'à sa mort survenue en 1987, à l'âge de cinquante-six ans.

 

De 1959 à fin 1973, Atila travaille auprès de plusieurs agences parisiennes où il participe à d'importants projets d'architecture ou d'urbanisme, dont celui du quartier de La Défense-Paris. Il concrétisera son sens de la couleur et du monumental dans de nombreux espaces publics en utilisant des techniques et des matériaux très divers.

 

A Nantes, Atila réalisera, en 1983, un mur en tôle émaillée de 9mx3m.50 pour le CCAS, place Saint Similien. Il est représenté au Musée par un tableau, acquis par les Amis du Musée des Beaux-Arts de Nantes.

 

Le cheminement créatif d'Atila passe par une exigence pluridisciplinaire. Elle le conduira également à la gravure, au monotype, au dessin et à la lithographie. Mais il s'affirmera principalement dans la peinture à l'huile et l'aquarelle.

 

Atila expose depuis 1957 notamment en France, en Belgique et en Allemagne. Une vingtaine de musées ont fait l'acquisition de ses oeuvres.

 

Depuis 1975, année de son ouverture, la Galerie Convergence a régulièrement exposé Atila.