GONTARD

  

 

Né à Nantes en 1940, Moris Gontard a présenté ses oeuvres dans de nombreuses expositions personnelles et collectives, tant en France qu'à l'étranger. En particulier, il participa, en 1978, à la Biennale de Venise dans la sélection française.

Le Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris, le Musée des Beaux-Arts de Nantes, le Musée de Castre de Cannes, le Fonds National d'Art Contemporain, la Banque du Crédit National, la Caisse des Dépôts et Consignations, IBM France, la BNP, AIR FRANCE... possèdent des tableaux de l'artiste dans leurs collections.

Peintre de l'effusion, du sentiment obscur qu'éprouve l'homme confronté au monde du végétal et du minéral, Moris Gontard nous emporte dans un univers où lyrisme et angoisse se côtoient fréquemment. Il y a bien des années, il peignait des fragments de paysage envahis par une végétation inexorablement envahissante. Puis, des cratères, des terres arides et fissurées, des ruines appartenant à des mondes inconnus sont apparus, occupant tout l'espace du tableau. Par la suite, le geste du peintre s'est progressivement "abstractisé". A la réalité directement perceptible des périodes précédentes se sont substituées des compositions dans lesquelles apparaissent griffures, traces, coulures, collages, espaces colorés heurtés. Mais la natures est toujours là, omniprésente. Nombreux sont les titres des tableaux qui soulignent cette appartenance: "Germinations", "Au fil de l'eau", "Les bords de l'Erdre", "Voyage à Bornéo", "Le chant matinal", "Le jour se lèvera bientôt", "Dans la forêt tropicale", "Foulque fébrile", "Le génie des marais", "Rivières et marais" ... et le série des "Nymphéas" .

Ces dernières années, Moris Gontard a poursuivi cette quête du caché, de l'insaissiblable, de la poésie qui enveloppent toutes les créations de la nature. Il y a certainement un émerveillement d'enfant devant cette beauté offerte gratuitement à qui sait la recevoir. Une trés longue évolution a finalement transportée l'oeil de l'artiste de la contemplation effarée d'une nature défigurée, violentée, détruite par l'homme jusqu'au regard actuel, plus serein, porté sur cette même nature, mais toujours aussi vigilant quant à sa vulnérabilité.