MORIN 

 

 

 

Jorj MORIN (1909-1995)est né à Cholet (Maine et Loire). Il habite d'abord à Rennes où ses études sont interrompues par la maladie à 17 ans. Il apprend le dessin par correspondance pendant quatre années passées sur les bords de la Loire, près d'Angers. En 1931, il s'installe à Nantes où il exerce une activité de graphiste publicitaire indépendant.

 

Il se lie avec les différents groupes artistiques de la ville: le Groupe Régional Indépendant avec les peintres Louis FERRAND, Michel NOURY..., le groupe nantais des "Amis de l'Art", le groupe "Occident" et, plus tard, le groupe "Archipel".

 

Il peint, dessine, grave à l'eau-forte, illustre des livres, crée des tapisseries, mosaïques et sculptures. Il est invité en 1964 au Salon de Mai et, en 1965, à l'exposition "25 ans de tapisserie française" aux Gobelins. Ses notes d'atelier - "Naissance de la peinture" - paraissent en 1973 aux éditions Grasset.

 

A Nantes, la Galerie Michel Columb présente ses oeuvres de 1950 jusqu'en 1974, puis, à partir de cette date, la Galerie Convergence lui consacre périodiquement des expositions personnelles. En 1974, la Galerie La Demeure, à Paris, organise sa première exposition de tapisseries.

 

En 1975, le Musée des Beaux-Arts de Nantes et le Château des Ducs de Bretagne offrent au public une importante rétrospective de l'ensemble de l'oeuvre de son oeuvre.

 

De novembre 1991 à mars 1992, le Musée Jean Lurçat d'Angers montre un bel ensemble de ses tapisseries.

 

En 1992, une nouvelle exposition est consacrée à l'oeuvre peinte de Jorj MORIN et à celle de son ami Louis FERRAND au château des Ducs de Bretagne.

 

"...Quelle que soit la technique choisie, quel que soit le matériau - encre, papier, toile, laine, pierre -, où qu'on aille à la rencontre de Morin, au Musée des Beaux-Arts ou au château des Ducs de Bretagne, on peut discerner le chemin suivi par l'artiste, chemin de plus en plus étroit, entre les effusions ou les impulsions impénétrables à la pensée et les sévères contraintes de l'abstraction pure. Fuir la facilité et rester naturel, trouver les rapports de formes et de couleurs les plus justes, élaborer une oeuvre où rien n'est obscur, pesant, figé, où tout est légèreté, transparence, sérénité, voilà l'exemple que Jorj Morin donne aux jeunes talents de sa ville. Là, dans cette exposition si révélatrice, se donne libre recours une complicité de la substance picturale avec la poésie, là les formes se cristallisent en figures de mythes ou en construction de royaumes. Seulement armé de ses armes de peintre, Morin nous donne accès à un univers dont il voile les magnificences avec la suprême élégance de l'humilité..." (Franck ELGAR. Préface du catalogue du Musée des Beaux-Arts de Nantes, 1975)