exposition accompagnée par une présentation d'oeuvres de

THIBAUD GUILET

(texte de présentation de l'exposition par Jacky Flippot, président de l'association Château et Essor Blinois).

NANTES – BLAIN :

D’UNE NAMNETE HISTOIRE A UNE PEREGRINE COLLECTION.

Nantes et Blain sont liées par l’histoire comme elles sont reliées par la voie romaine Poitou-Bretagne dont le principal carrefour après le passage de la Loire était Blain.

Et puis advint 843 : en terres blinoises, sur les rives de la rivière Isac qui n’était point le canal de Nantes à Brest (voyez Blain ville-étape à nouveau !), Erispoë défait les troupes du comte nantais Renaud.

Et trucide celui-ci ; de fait le comté nantais entre dans le royaume de Bretagne de son fondateur, Nominoë.

Et encore : 1590, second siège du château des Rohan par Mercoeur et ses troupes espagnoles. Réglées 40.000 livres par les Nantais qui n’en pouvaient mais de ces guerres de religions, bien coûteuses.

Et la forteresse tomba avant que l’Edit de Nantes de 1598 ne s’impose avec un roi de Navarre dont la famille apparente les Rohan par les Albret !

Et toujours : 1910, Morane réalise le premier aller-retour Nantes-Blain en avion.

Et Nantes, capitale des Namnètes que sont aussi les gallo-blinois de l’époque…

Vieille histoire, l’on vous dit, dont les liens perdurent sous d’autres formes bien sûr. Aujourd’hui c’est grâce à l’art et à l’artothèque de la grande ville, devenue le Ring, que la voisine blinoise poursuit ses échanges.

C’est ainsi qu’une partie de la collection du Ring prend ses quartiers d’été 2002 en la forteresse de Blain.

En permettant cette pérégrination artistique, le maire de la capitale liger-atlantique, J.M. Ayrault, participe au développement culturel d’une région qui ne dispose pas des budgets suffisants pour se doter d’outils comparables.

Et pourtant Blain s'enorgueillit d’être l’une des petites villes les plus engagées dans les domaines des arts plastiques avec l’organisation d’expositions, particulièrement consacrées à l’abstraction, en soutenant les activités d’un atelier d’arts plastiques ainsi que celles du Centre de la fresque (technique à fresco, celle de Giotto, Piero della Francesca, le mortier de chaux frais) pour la renaissance d’une technique immémoriale.

En ces murs médiévaux, propriété de la commune, loge un atelier d’imprimerie ancienne, avec des activités gravures, lithographiques…

Mais Blain n’a pas d’artothèque. Faisant suite au prêt de plusieurs œuvres de Jean Gorin puisées dans le fonds du Musée des Beaux-Arts, ce prêt du Ring conforte un partenariat de ville à ville apprécié par notre population.

Tout au long des siècles les chemins ont relié Blain à Nantes, cette fois l’art nous transporte de Nantes à Blain.

Merci à toutes les personnes qui ont œuvré à l’organisation de cette exposition.